Ainsi, selon la ministre, le caractère théorique – et donc ennuyeux – des cours
est la cause de l’échec au collège. Créer des enseignements « pratiques »
ferait réussir tous les élèves. Ajoutez l’individualisation des parcours, vous
aurez la réforme. Les mêmes clichés ont inspiré jadis la réforme du lycée,
puis celle des rythmes.
Ce prétendu pragmatisme cache des représentations erronées : en maths ou
en EPS, les élèves ont à construire une réflexion sur les évidences en articu -
lant observation, application, formalisation, qu’il ne faut surtout pas penser
en blocs disjoints. Dissocier théorie et pratique, c’est reprendre la vieille oppo -
sition entre élèves « manuels » (de milieu populaire, naturellement) et « intel -
lectuels », c’est essentialiser les inégalités pour mieux les perpétuer. Nous
sommes loin du « tous capables » inscrit dans la loi.
L’individualisation isole les élèves dans la difficulté. Conjuguée à l’autonomie
des collèges, elle met en concurrence inégalitaire élèves, personnels et territoires.
Chaque collège cherche à séduire les familles par une offre pédagogique,
dans un véritable « marché de l’éducation ». L’école après les attentats
de janvier a été sommée de produire du commun : controns déjà ces logiques
libé rales !
Pour maîtriser et s’approprier des savoirs plus complexes, il faut du temps.
Le PCF demande l’allongement de la scolarité obligatoire et s’oppose à toute
réduction du temps scolaire. Les enseignants aussi ont besoin de temps pour
réfléchir sur leurs pratiques, par une entrée progressive dans le métier, une
formation initiale et continue ambitieuse, et des services permettant le travail
en équipe.
Enfin depuis des mois, des collèges se battent pour obtenir des conditions de
travail tout juste décentes. Postes supprimés par la droite toujours pas recréés,
collégiens plus nombreux, classes surchargées, remplacements non assurés,
sur tout cela, la ministre n’a rien à dire !
Le nouveau collège n’a pas grand-chose d’unique : hiérarchies locales intermédiaires
imposant un cadre aussi contraignant que disparate; gratuité des
études soumise aux collectivités locales ; soutien des élèves reposant sur les
familles, sur des dispositifs marchands ou bénévoles.
Tous les services publics subissent l’austérité, source d’inégalités. Le gouvernement
prend prétexte des difficultés du collège pour en finir avec une ambition
commune, celle que nous portons dans notre projet d’école dans l’intérêt
toute la société !
L'église Sainte-Jeanne-d'Arc d'Ydes, dite église des mineurs [1]. Au tournant des XIXe et XXe siècles, les houillères de Champagnac étaient le principal bassin minier - et le seul de charbon - du département du Cantal et connaissaient alors un important essor. Celles-ci se situent aujourd'hui au niveau des communes de Champagnac et d'Ydes. La commune d'Ydes disposait déjà d'une église depuis le XIIe siècle, mais celle-ci était assez éloignée des lieux de vie et de travail des mineurs qui devaient faire un long chemin à pied pour s'y rendre, ce qui pouvait s'avérer difficile en hiver. L’église de Champagnac était dans la même situation puisqu’elle se situait dans son bourg et non au Bois-de-Lempre. Dans les deux cas, ces églises étaient à plus de trente minutes de marche de la partie minière de la commune. C'est ainsi que la direction de la mine prit l'initiative de solliciter l'évêché de Saint-Flour pour lui demander la construc...
Commentaires
Enregistrer un commentaire