Accéder au contenu principal

22 décembre 1666 : création de l'Académie des sciences en France

Le concept d'académies qui regroupent des personnalités artistiques, littéraires et scientifiques dans le but d'échanger sur divers sujets et de faire évoluer la connaissance n'était alors pas nouveau en France - ni dans le reste de l'Europe - puisque plusieurs institutions de ce type existaient déjà en cette deuxième moitié de XVIIe siècle. Pour ce qui est de la France, une première académie vit effectivement le jour avec la création de l'Académie française en 1635 par le principal ministre d'État Richelieu (1585-1642), avant que son successeur Mazarin (1602-1661) ne fasse de même avec l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1648. De son côté, l'Angleterre se vit doté d'une société qui était tourné vers les sciences avec la création de la Royal Society en 1660.

L'arrivée d'un nouveau roi de France en la personne de Louis XIV (1638-1715) - au pouvoir depuis 1643 - ne marqua pas la chute de ce type d'institution, bien au contraire, puisqu'il cherchait à regrouper des savants au service du royaume et donc au sien. C'est ainsi que le contrôleur général des finances Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) créa l'Académie des inscriptions et belles-lettres - sorte d'académie d'histoire - en 1663, puis la fameuse Académie des sciences en 1666. Cette dernière fut d'ailleurs placée sous la protection du Roi-Soleil tout en étant doté, en 1699, d'un règlement qui précise notamment que ses membres sont nommés par le roi. Cette académie réunissait alors des savants issus de tous les domaines scientifiques de l'époque - astronomie, botanique, chimie, mathématiques, physique, zoologie… - et publia elle-même plusieurs ouvrages, parmi lesquels nous pouvons citer « Mémoires pour servir à l'Histoire des Plantes » (1676) qui fut publié par Denis Dodart (1634-1707) et qui fut un ouvrage fondateur pour la botanique française.

L'Académie des sciences resta très liée au pouvoir royal jusqu'à la Révolution française qui acta sa dissolution en 1793, même si les dirigeants révolutionnaires lui avaient chargé - à partir de 1790 - d'organiser la réforme générale des poids et mesures qui est à l'origine du système international d’unités, encore en vigueur aujourd'hui. Elle se constitua alors en 1795 en un Institut national des sciences et des arts qui regroupait les anciennes académies royales, avant de redevenir l'Académie des sciences en 1816 à la suite de la Restauration. C'est durant cette période monarchique qu'elle se rapprocha de son organisation actuelle, même si elle connut plusieurs réformes pour s'adapter aux évolutions du monde de la science en éditant par exemple - à partir de 1835 - une revue scientifique sous l’impulsion de l’astronome et futur chef de l’État François Arago (1786-1853).


En savoir plus : https://www.facebook.com/photo/?fbid=2711239258967341&set=a.2351118194979451



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'église Sainte-Jeanne-d'Arc d'Ydes, dite église des mineurs

L'église Sainte-Jeanne-d'Arc d'Ydes, dite église des mineurs [1].      Au tournant des XIXe et XXe siècles, les houillères de Champagnac étaient le principal bassin minier - et le seul de charbon - du département du Cantal et connaissaient alors un important essor. Celles-ci se situent aujourd'hui au niveau des communes de Champagnac et d'Ydes.      La commune d'Ydes disposait déjà d'une église depuis le XIIe siècle, mais celle-ci était assez éloignée des lieux de vie et de travail des mineurs qui devaient faire un long chemin à pied pour s'y rendre, ce qui pouvait s'avérer difficile en hiver. L’église de Champagnac était dans la même situation puisqu’elle se situait dans son bourg et non au Bois-de-Lempre. Dans les deux cas, ces églises étaient à plus de trente minutes de marche de la partie minière de la commune. C'est ainsi que la direction de la mine prit l'initiative de solliciter l'évêché de Saint-Flour pour lui demander la construc...

Quand la mine s'arrête

Mon livre sur la mine de Champagnac est en vente au prix de 12€. Vous pouvez le trouver : A la librairie Point-Virgule à Aurillac, au Vers-Lisant à Mauriac à la Librairie Prologue à Bort-les-Orgues, aux librairies Ventadour et Mymylibrie à Ussel ainsi qu'à la médiathèque d'Ydes et à la bibliothèque municipale de Champagnac. Si vous êtes trop loin vous pouvez l'acheter en ligne :  https://www.bookelis.com/histoire/58428-Quand-la-Mine-s-arrete.html https://www.amazon.fr/QUAND-MINE-SARR%C3%8ATE-disparition-Champagnac/dp/B0C9FXRLQW

1532 : Rattachement de la Bretagne à la France

Le 13 août 1532 fut signé l’annexion de la Bretagne au royaume de France. La Bretagne était alors déjà lié à la France (les ducs de Bretagne rendait par exemple hommage au roi) mais ils gouvernait celle ci en totale indépendance. Les rois de France avaient depuis longtemps ambition de prendre le contrôle de ce territoire, qui avait une importance stratégique (le Royaume Unis et l'Espagne avait déjà tenté de le contrôler pour menacer la France) Vers la fin du 15éme siècle des circonstances favorables se présentèrent pour le royaume de France : Affaiblissement de l'Angleterre La chute de la dynastie des de Bourgogne, allié de la Bretagne Le duc de Bretagne, François II, est contesté par la noblesse locale A cela s'ajoute la défaite de la Bretagne durant la « guerre folle » (révolte de la noblesse contre le roi de France) suite à la quelle le «  traité du Verger   » est signé entre  Charles VIII de France   et François II de Bretagne ...