Né à Paris de parents italiens, il se passionna pour l'orientalisme et plus particulièrement pour les langues orientales, telles que les hiéroglyphes, à une époque où l'égyptologie était en vogue suite aux travaux pionniers de Jean-François Champollion (1790-1832) et Auguste Mariette (1821-1881). Spécialisé dans l'étude des langues anciennes, il étudia notamment le quechua tout en restant lié à l'Égypte antique en traduisant une stèle dans les années 1860 et en occupant la chaire de philologie et antiquités égyptiennes au prestigieux Collège de France à partir de 1874.
La France était alors engagée dans le pays des Pharaons où Auguste Mariette réalisa de très nombreuses découvertes archéologiques et fonda le premier musée d'égyptologie - musée de Boulaq - en 1858 ainsi que le service des antiquités égyptiennes - actuel Conseil suprême des antiquités - avec le soutien des dirigeants locaux, contribuant ainsi au prestige scientifique de son pays. En 1880, le gouvernement français renforça même sa présence en créant un centre de recherche - actuel Institut français d'archéologie orientale - et en organisant une nouvelle mission sous la direction de Maspero afin d'empêcher d'autres pays de récupérer les concessions de fouilles qui étaient détenues par Mariette, alors mourant.
Ce jeune égyptologue déjà bien établi, naturalisé français vers 1871, marcha dans les pas de son illustre aîné en reprenant la direction de ses deux institutions et en réalisant sa première découverte avec les Textes des pyramides en 1881. Datant de l'Ancien Empire (de 2 700 à 2 220 av. J.-C.), les textes religieux de ce « guide funéraire » sont considérés comme les plus anciens jamais retrouvés à ce jour. Il participa également au désensablement progressif du Sphinx de Gizeh et étudia cette célèbre statue qui trône toujours aux pieds des pyramides de Gizeh depuis plus de 4 500 ans.
Le nom de Gaston Maspero reste cependant lié à la découverte en 1881 de la tombe TT320 au sein de la nécropole thébaine qui renferme de nombreux complexes funéraires datant principalement du Nouvel Empire (de 1 550 à 1 070 av. J.-C.). Cette découverte fut néanmoins l’œuvre de son collaborateur allemand Émile Brugsch (1842-1930) qui s'était vu indiquer l'emplacement par un pillard récemment retrouvé après une enquête de police. Située sur l'important site de Deir el-Bahari, cette tombe fut la dernière demeure d'une cinquantaine de personnes dont le célèbre pharaon Ramsès II (1303 - 1213 av. J.-C.) qui régna sur l'Égypte pendant une trentaine d'années et développa considérablement ce royaume antique à travers ses conquêtes et son rôle de bâtisseur. Gaston Maspero fut ainsi un des premiers à étudier cette momie en 1886.
Dès lors, Gaston Maspero alterna entre la France et l'Égypte
où il continua de travailler sur des sites archéologiques, dont les célèbres
temples de Karnak, avant de prendre sa retraite en 1914. Il vit finalement sa
carrière être récompensé en 1914 lorsqu'il fut élu président de l'Académie des
inscriptions et des belles-lettres, et c'est d'ailleurs lors d'une séance qu'il
mourut finalement en 1916 à l'âge de 70 ans en laissant une dizaine d'ouvrages
derrière lui.
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