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Articles

Affichage des articles du mai, 2022

La population de Champagnac et Ydes entre 1881 et 1911 : l'impact de la mine.

  Date 1881 1886 1896 1906 1911 Évolution Champagnac 1366 1600 1818 1993 2120 55,20% Ydes 1031 1456 1838 2452 2703 162,20% Total 2497 3056 3656 4445 4823 93,15% Canton de Saigne hors Champagnac et Ydes 7238 7140 7078 6284 6494 -10,30% Cantal 236190 241742 234382 228690 223361 -5,4% La démographie de ces communes avant 1882 était plutôt stable, avec un millier d'habitants depuis une soixantaine d'année à Ydes. Pour Champagnac la stabilité est plus difficile à observer avec les recensements la commune ayant connu une fusion en 1823, avec Prodelles, puis une partition en 1871, avec l...

Journée nationale de la Résistance

  Ce vendredi 27 mai, nous sommes la journée nationale de la résistance, date choisit, car il s'agit de celle de la première réunion du Conseil National de la Résistance il y a 79 ans.  Cette première réunion rassemblait, sous l'égide de Jean Moulin, les représentants de différents mouvements de résistances, de plusieurs partis politiques, du PCF aux démocrates-chrétiens ainsi que de la CGT et de la  CFTC .  Le CNR permit d'unifier l'ensemble de la Résistance du pays et fut un pas important pour contribuer à la Libération du pays.  Ce fut aussi la création d'une entité préparant la refondation de la république avec l'élaboration d'un programme de progrès social et démocratique :  nationalisations, sécurité sociale, statut des mineurs, etc. C'est pour nous l'occasion de rendre hommage aux combats de ces hommes et de ces femmes qui, sous des formes diverses, se sont engagés au péril de leur vie pour libérer le pays et pour combattre une idéologie mo...

Le refuge animalier de Bort-les-Orgues est menacé. Il risque en effet de devoir fermer ses portes ce 31 décembre.

Suite à une inspection du service vétérinaire, il est apparu que celui-ci n'était plus aux normes, ce qui limite sa capacité d’accueil à 9 chiens en même temps, largement insuffisant pour assurer la mission de fourrière et d’accueil d'animaux abandonnés ou dont les propriétaires ne pouvaient plus s'en occuper, notamment suite à une hospitalisation, une incarcération, etc. L'association assure cette tâche pour une quarantaine de communes du Cantal et de la Corrèze. 300 animaux avaient ainsi pu bénéficier des soins et de l’accueil du refuge en 2021, il ne pourra plus le faire et sera amené à être fermé s'il ne peut pas se mettre aux normes. Cela posera un gros problème pour les collectivités dans la prise en charge des animaux qui devront passer des conventions fourrière avec des refuges à plus de 100 kilomètres de là, car aucun autre refuge n’existe à proximité, ce qui posera des problèmes pour les propriétaires d’animaux.   Le refuge est déjà obligé de refuser d’acc...

Le déficit de la mine de Champagnac

  Du fait de ses problèmes géologiques, du retard de modernisation et du manque de débouchés, l’exploitation de Champagnac était gravement déficitaire. En 1955 elle enregistrait un déficit de 100 millions de francs sur l’année, chiffre avancé par les Houillères d’Auvergne, mais dont l’ordre de grandeur est confirmé dans plusieurs rapports de la préfecture. En 1958 les houillères d'Auvergne affirmaient que la mine de Champagnac avait alors un déficit de 250 millions de francs par an et qu’une tonne de charbon extraite à Champagnac représente un déficit de 2400 francs [1] . Les rapports mensuels des Houillères confirment ce chiffre avec un déficit tonne souvent compris entre 2000 et 3000 francs entre 1956 et 1959. La mine de Champagnac représentait donc la moitié du déficit des houillères d’Auvergne pour seulement 10% de sa production [2] et en 1959 la mine enregistrait encore un déficit compris entre 16 et 18 millions de francs par mois : elle était désormais dépassée par Bras...

Deuxième circonscription (mauriac/saint-Flour)

Il y a cette année moins de candidats qu’à l’accoutumée et que prévu. La raison ? L’union de la gauche qui, d’ordinaire, se présentait en rangs dispersés. Cette fois, Mélody Morille, habitante à Champ sur Tarentaine, et son suppléant Dominique Chassang ambulancier et délégué syndical, porteront la candidature de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) avec le soutien de la France Insoumise, du Parti communiste française, du Parti socialiste, d'Europe Écologie les vert, de génération's et de plusieurs autres formations de la gauche et de l'écologie. À l’extrême gauche Lutte ouvrière, emmenée par Mona Cheikhi se présente.  Sur l’autre côté de l’échiquier politique, la division règne. Le député sortant, Jean-Yves Bony, se représente pour Les Républicains, Louis Toty, postule en divers droite. L’ancienne alliée de Wauquiez et membre de l'UDI Martine Guibert portera elle l’étiquette de la majorité présidentielle. L'extrême droite est elle aussi divisée ...

Le 22 mai 1895 à Champagnac

La grève continue mais le calme ne perdura pas et le 22 mai une femme gréviste insulta et menaça un non gréviste, elle fut alors arrentée par les gendarmes et retenue à la gare avant que le maire n'intervienne pour la faire libérer. Elle sera ensuite jugée et condamnée à un mois de prison avec sursis.

Le manque de débouchés de la mine de Champagnac

  La mine de Champagnac était confrontée à une autre difficulté importante, à savoir le manque de débouchés pour sa production. Elle se situait en effet dans un territoire rural peu industrialisé et excédentaire en énergie. Il offrait donc peu de consommateurs locaux en dehors des particuliers, de la SNCF ainsi que des centrales électriques des Houillères d’Auvergne, notamment celle de Brassac. Celles-ci absorbaient 50% de la production de la mine, 30% étant achetés par la SNCF, environ 10% servait à la fabrication de gaz, 4% à la consommation des particuliers et le reste était acheté par diverses industries. La mine était donc particulièrement dépendante de deux clients qui assuraient à eux seuls 80% de ses ventes. Ces centrales électriques avaient cependant intérêt à se fournir auprès des autres mines de la région, plus proche et dont le charbon était de meilleure qualité et moins chère, notamment celui de Messeix et de Brassac. De plus, la SNCF réduisait sa consommation de charb...

Un 19 mai 1895 à Champagnac

3e jour de grève à la mine de Champagnac, la grève semble devoir durer puisque la compagnie a donné une fin de non-recevoir aux revendications des mineurs.  Mais l'ambiance reste calme ce dimanche, les grévistes font la fête et dansent, attentif à l'avertissement du sous-préfet qui compte maintenir l'ordre.  Il a d'ailleurs demandé en renfort la brigade de gendarmes à Cheval qui se trouvait à  Largnac . Les mineurs se réunissent désormais tous les matins à la scierie Bonnard pour voter la poursuite de la grève, celle-ci est alors massivement reconduite.  

Le 18 mai 1895 à Champagnac

Le 18 mai 1895 : La veille, la grève s'était déclenché spontanément à Champagnac, en réaction 76 gendarmes venus des communes voisines arrivèrent sur place par la gare. Ils étaient accompagnés de plusieurs notables, le commissaire spécial de police, le Procureur de la République, le sous-préfet qui eurent un entretien avec les maires de Champagnac et d'Ydes. Ils furent rejoints en fin de journée par le préfet qui rencontra la direction de la mine. Le journaliste de l'Avenir du Cantal, Emile Blancharel, fit le déplacement pour couvrir es les événements. Les mineurs semblaient bien décider à poursuivre la grève entamée la veille puisque seulement 80 personnes sur les 553 personnes y travaillant, 60 femmes et enfants au jour et 22 mineurs, se rendir au travail. Les grévistes se réunirent alors à la scierie Bonnard, dont le propriétaire était un rival d'Edmond Pochat, et ils rédigèrent alors leur liste de revendications : hausse d...

La grande grève de 1895

  17 mai 1895 : début de la grande grève de Champagnac, un événement qui fut le plus long mouvement social que connut le Cantal à une époque où la lutte syndicale était en plein développement. Le mouvement ouvrier apparut dans le pays au XIXe siècle en réaction à son industrialisation et à la paupérisation de la population était en effet particulièrement fort en France et celle-ci était ainsi traversée par de nombreux mouvements sociaux, tels que les grèves de Carmaux de 1892-1895 qui furent particulièrement remarquées. Cette lutte avait d'ailleurs pu se développer grâce à l'obtention du droit de grève en 1864 et la légalisation des syndicats en 1884. C'est dans ce contexte qu'un syndicat se forma en octobre 1894 au sein des houillères de Champagnac qui étaient le principal bassin minier - et le seul de charbon - du département du Cantal et qui connaissaient un important essor depuis 1882. Ce syndicat avait notamment lancé une grève le 1er mai 1895 pour exiger la très ...